Ce livre qui me porte tant à réflechir...
C'est une amie qui me l'a prêté. l'ayant lu et me connaissant, elle savait que je n'adhérerai pas totalement au propos. "Mais lis le quand même".
Ce que j'ai fait et que je ne regrette absolument pas. (Merci Christine !)
Je dois dire que la première moitié du livre m'a exaspérée : Elisabeth Badinter part du constat que homme-femme, point d'égalité il n'y a ... côté boulot, et aussi côté partage des taches ménagères... Soit.
Et elle fustige alors les enfants (enfin le temps et l'énergie qu'on leur consacre), l'allaitement bien sur, et.... les nouvelles idées écologiques !
C'est la nature qui doit être au service de l'homme (enfin ici de la femme) et non l'inverse.
Et bien je ne suis pas du tout d'accord avec cette idée ! Pour au moins 2 raisons :
La première c'est que le bilan mondial écologique est dramatique et si on ne se préoccupe pas un peu plus de notre environnement, nous allons droit au désastre, les générations futures mais aussi la notre.
La deuxième c'est que je ne ressens pas les préoccupations écologiques (qui me poussent à acheter local, bio, limiter mes transports et ma consommation) comme une contrainte.
Mais plutôt comme une ligne directrice qui donne du sens à ma vie. (Sans être extrémiste bien sur, car je ne souhaite pas me priver de tout, et j'ai fait certains choix.)
Plein d'autres petites choses m'ont agacée (voir révulsée) à la lecture de ce livre : la critique des sacro-saints principes de précautions (pas d'alcool, de tabac...) pendant la grossesse, qui d'après elle privent les femme de leur liberté (pas comme dans les années 70 dit-elle..) Que représente 9 mois de restrictions, si c'est pour au final mettre au monde un bébé en pleine santé ! Tellement de femmes auraient aimé qu'à un moment la science leur dise ce qu'elles auraient pu faire pour éviter un handicap à leur enfant qui les suivra toute leur vie !
Le lien fort entre la mère et l'enfant, pour moi a été indispensable. Lorsque Lou est née, je me suis sentie vide... Et l'allaitement a été indispensable pour que je tisse le lien avec mon bébé. Au départ je voulais l'allaiter 3 mois, et c'est par choix, et par plaisir réciproque que nous avons poursuivi cette aventure jusque 10 mois...
Après ce que j'entends tout à fait c'est la pression que peuvent ressentir les mamans qui choisissent de ne pas allaiter. Et oui, je suis bien évidemment convaincue qu'une bonne maman est celle qui fait ses propres choix, allaitement ou pas.
Donc finalement le passage sur l'allaitement n'est pas celui qui m'a dérangé le plus!
A partir de la moité du livre, je me suis calmée, en me disant aussi qu'un tel livre (même si tranché dans le discours) avait son utilité.
Et ce qui m'a vraiment interpelé, c'est l'évocation de la culpabilité que nous portons, nous jeunes mamans, qui devons aussi être des femmes performantes au travail, et tant qu'à faire épanouies dans notre vie personnelle !
"Les patriarches ont de beaux jours devant eux"... peut-être en effet...
Et après la génération féministe de nos mamans, ne vivons nous pas un retour en arrière ? il faut en effet y prêter attention...
je pense souvent à Christian Bobin qui écrivait quelque chose comme " une bonne mère est celle qui est aussi une femme accomplie" ... Et je me le répète assez souvent, car il faut bien avouer qu'au quotidien tout cela est bien difficile...
Alors si ce livre pouvait m'aider à culpabiliser un peu moins quand à l'éducation de mes enfants que je veux sans doute trop parfaite, quand à ce que je leur apporte (nourriture ou autre....) ;
Si ce livre peut m'aider à lâcher un peu de leste dans toutes les contraintes quotidiennes que je m'impose...
Si ce livre peut m'aider à penser un petit peu plus à moi, en tant que jeune femme...
Alors ce sera déjà beaucoup...
J'attends vos réactions avec impatience !